Christelle Chemakou
Entrepreneure et maman de 3 enfants
Temps et stress : un binôme inséparable
Êtes-vous satisfaite de votre agenda et si non, pourquoi ?
Non, parce qu’il y a toujours des imprévus et des choses qu’il faut corriger à la dernière minute.
La gestion du temps a-t-elle une influence sur votre bien-être et votre santé ?
La gestion du temps a beaucoup d’impact sur le bien-être car, si on n’arrive pas à faire ce que l’on souhaite dans les délais, il y a un stress qui monte. Apprendre à gérer le stress, ça prend du temps.
Combien d’heures travaillez-vous par semaine ?
Impossible de le dire. En tout cas, plus que la moyenne des 40h/semaine prestées par une employée de bureau.
Vous sentez-vous régulièrement débordée par votre travail ?
Oui, la charge de travail est trop importante et les délais trop serrés.
Respectez-vous votre rythme et vos limites personnelles ?
Bonne question. En tant qu’indépendante, c’est difficile d’écouter son corps. Autant le savoir dès le départ : il y a des sacrifices à faire. Par exemple, si on a mal à la tête et qu’on s’arrête, on continue à voir le tas de commandes qui attend et les clients à satisfaire.
La multiplication des écrans est-elle un facteur de stress ?
Oui. Au départ, on a un écran en plus pour une tâche bien précise. Mais ensuite, on est continuellement distrait et ça devient une contrainte supplémentaire.
Quand le stress déborde : écouter le « stop »
Comment ressentez-vous le stress dans votre corps ?
Des frissons au cœur, des crampes d’estomac… Ces symptômes physiques, on a d’office tendance à les décharger sur les autres, les pauvres.
Peut-être est-ce plus présent en tant qu’indépendant puisque votre activité dépend de votre rythme de vie ?
Oui. Même si, avec le recul, je prends conscience de l’effet du stress sur mon humeur et que je me promets de faire des efforts pour éviter le débordement, au moment-même, je n’y arrive pas toujours.
Qu’est-ce qui vous permet de vous détendre et de contrer le stress ?
Je n’aime pas trop les traitements et autres mesures extérieures, je préfère travailler sur moi-même ; j’essaie d’apprendre à « prendre sur moi » plutôt que de faire subir mon stress aux autres.
Comment gérez-vous votre stress pour vous-même, que faites-vous pour relâcher la tension ?
Être avec mes enfants, ça me fait du bien.
Vies familiale et professionnelle : un délicat équilibre
Que pourriez-vous mettre en place pour améliorer votre bien-être et ceux de vos collaborateurs ?
C’est ce que je cherche à faire continuellement. Par exemple, j’organise des sorties entre collègues, « hors cadre de travail » pour se changer les idées. Ça soude l’équipe. Le facteur social est très important. Faire des activités de détente avec mes collègues m’aide à me sentir plus détendue quand je retrouve mes enfants.
Avez-vous des difficultés à concilier vie professionnelle et familiale ?
Oui, toujours. Surtout quand on est maman de jeunes enfants : il y a toujours des choses à faire en dernière minute, il faut être très présente.
Comment arrivez-vous à maintenir l’équilibre ?
Ça me pince le cœur d’en parler… Je prends les choses comme elles viennent et l’excuse que je me trouve c’est que c’est une situation momentanée ; un petit sacrifice que je demande à mes enfants et après ça ira mieux. Mais pour l’instant, c’est ma vie professionnelle qui prend le pas sur ma vie privée.
Que pourriez-vous mettre en place à l’avenir pour préserver cet équilibre ?
Pour l’instant, je suis en phase de lancement, de construction de mon projet. Quand j’aurai atteint une certaine stabilité professionnelle, je serai plus organisée et je pourrai donc mieux organiser ma vie familiale.
Manger, bouger, être mobile : les trois mousquetaires de la productivité
La mobilité à Bruxelles est-elle un problème pour vous ?
Je me déplace en voiture mais je ne travaille pas loin de mon domicile et de l’école de mes enfants. Mes collègues, par contre, sont souvent confrontés à des problèmes de mobilité et cela entraine des retards.
Pratiquez-vous une activité physique régulière ?
Non mais je bouge déjà assez dans le cadre de mon travail et à la maison. J’estime que je fais 30 minutes de marche par jour dans mes navettes et pour moi c’est suffisant comme exercice.
Vous arrive-t-il de consommer de l’alcool ou du tabac pour calmer le stress et tenir le coup ?
Non jamais. Certaines personnes de mon entourage sont confrontées à cette difficulté. Le fait d’en voir les effets sur leur santé me conforte dans ma résolution de ne pas prendre ce risque.
Le manque de temps a-t-il une influence sur votre alimentation ?
En tant que maman, ma priorité est que mes enfants aient assez à manger. Quand je prépare un pique-nique pour eux, je me fais ma propre portion.
La manière de vous nourrir a-t-elle un impact sur la qualité de votre travail ?
Bien sûr. Ça m’arrive parfois de me retrouver à 16h sans avoir pris le temps de déjeuner. Ça se traduit par des maux de tête, je dois alors m’arrêter. J’essaie d’éviter cela car je sais que cela va se répercuter sur mon travail si j’ai le ventre affamé.